efdeportes.com
Loisir: exercice de citoyenneté
engagé à la qualité de vie

   
Centro de Estudos de Lazer e Recreação - CELAR
Departamento de Educação Física
Universidade Federal de Minas Gerais
 
 
Profa. Dra. Christianne Luce Gomes
chris@eef.ufmg.br
(Brasil)
 

 

 

 

 
Resume
    La discussion sur le loisir dans la réalité brésilienne, conçu en tant qu'un des éléments de l'exercice de citoyenneté engagé à la recherche de la qualité de vie. Les réflections sont conçues à partir de la considération du loisir comme un droit social l'associant en principe, aux conquêtes des travailleurs (limitation de la journée du travail, droit à la fin de la semaine, des fêtes annuelles et des fériés rémunérés). Expansion aux délimitations de l'aspect temps, le loisir est-il aussi conçu comme une possibilité de production de culture par l'expérience de différents contenus. Cette expérience est mobilisée par le désir et marquée par le sens de liberté, autonomie, créativité et plaisir, ayant en vue la construction d'une société plus juste et plus humaine.
    Mots clés: Loisir. Réalité brésilienne. Citoyenneté.
 

 
http://www.efdeportes.com/ Revista Digital - Buenos Aires - Año 11 - N° 97 - Junio de 2006

1 / 1

Premiers mots: Loisir et qualité de vie

    Dans l'actualité on se tient plus à la qualité d'une vie avec plus de sens et de qualité, et le loisir peut-il aussi contribuer à l'atteinte de cet objectif. Toutefois, comme les signifiants incorporés par le loisir sont diversifiés, cette étude vise discuter le signifiant historique-social du loisir dans l'actualité brésilienne en le comprenant en deux perspectives internationalisées: comme un droit social, et aussi comme une possibilité de construction culturelle. Cette conception demande un entendement global non pas seulement du loisir, mais aussi des autres pratiques sociales, mettant en évidence le travail, ayant pour but évaluer les possibilités de promouvoir un changement de culture, engagé à la qualité de vie.

    Quoique pour la majorité des personnes la notion de qualité de vie se montre à peine par la satisfaction des premières nécessités humaines (alimentation, santé et habitat, entre autres), ce concept vient d'être repensé et amplié dans les dernières années. Finalement, comme rappelle la musique "Comida" du compositeur brésilien Arnaldo Antunes, "on ne veut pas seulement la nourriture, on veut la nourriture, diversion et art".

    D'après l'Organisation Mondiale de Santé et l'Organisation Pananéricaine de Santé, le concept de qualité de vie est constitué par plusieurs éléments, y compris non pas seulement la satisfaction des nécessités de base mais aussi dit-il respect: à l'environnemet physique propre et protégé; à un écossystème stable et soutenable; à une vie avec un haut soutient social, sans exploration; à un haut niveau de participation sociale; à une économie locale diversifiée et innovatrice; au respect par l'héritage biologique et culturelle; et aussi à l'accès aux expériences, ressources, contactes et interactions socioculturelles. Beaucoup de ces éléments peuvent être proportionnés par le loisir.

    La signification de loisir comme l'inverse des obligations de différentes natures, principalement des obligations du travail produtif, prédomine dans la société actuelle. Fréquemment, on comprend le loisir comme le non travail, temps libre ou désoccupé, dédiqué à la diversion, à la récupération d'énergies, à la fuite des tentions, à la consommation aliénée des produits et l'oubli des problèmes qui arrivent dans la vie quotidienne. Ces visions parcielles et débranchées de l'organisation sociale et politique régnent dans le sens commun en poussant l'établissement de réflections plus consistentes sur les signification historiques, sociales et culturelles de loisir, ici compris comme un droit social.


Le loisir en tant qu'un droit social: considérations à partir de l'expérience brésilienne

    Dans l'actualité, malgré l'attention que donne l'Education au travail, grandit de plus en plus la préoccupation avec le loisir, en tant qu'un des facteurs de base pour l'exercice de la citoyenneté et par la quête d'une vie avec plus de sens et de qualité. Le loisir se trouve-t-il présent aujourd'hui non pas seulement dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, mais aussi dans la Constitution Fédérale du Brésil, étant prévu comme un droit social, outre intégrer l'ensemble des politiques publiques de quelques Etats et Municipalités de ce pays.

    Le loisir constitue, ainsi, un objet à être traité aux sérieux et doit recevoir l'attention prioritaire non pas seulement de la partie du pouvoir public, mais aussi de l'iniciatve privée de l'université, des diverses situations sociales, et de la communauté. Enfin, des divers segments de la société liés à l'effectif exercice du loisir par la population, ce qui est la base pour repenser les barrières mises par les discours/actions idéologiques oppressifs, injustes et sélectifs vérifiés dans la réalité brésilienne jusqu'à nos jours.

    Aux professionnels, politiques chercheurs et d'autres personnes intéressées à la problématique du loisir sont présentés avec beaucoup de défis, en provocant une situation urgente de penser de nouveau sur le sujet non comme une forme de dissimuler les problèmes sociaux-puisque le loisir a été et encore vient d'être amplement utilisé avec cet objectif-mais de rencontrer des alternatives pour l'effective conrétisation de ce droit, une des conditions pour l'exercice de la citoyenneté.

    Selon REIS (1998), la conférence de Marshall sur citoyenneté et classe sociale, réalisée en 1949, constitue-t-elle une marque pour le concept de citoyenneté. Les idées qui se trouvent présentes dans cette formulation servent de reférence pour une compréhension plus ampliée du concept de citoyenneté et, malgré les critiques à elle dirigées, encore demeure-t-elle importante dans l'actualité. Pour Marshall, la citoyenneté suit un parcours évolutif, ce qui n'est que la conséquence de la fragmentation institutionnelle parvenue dans l'ère moderne. La notion de citoyenneté part, ainsi, des droits civils (reférents à la liberté individuelle: liberté de le personne, de l'expression, de la pensée et de la religion; droit à la justice, à la propriété et de signer des contrats valides); passant par les droits politiques (correspondent au droit de participer à l'exercice du pouvoir politique comme intégrant d'un corps investi d'autorité politique, ou comme électeurs de ce corps); et touche aussi les oiseaux (le système éducationnelle et les services sociaux sont identifiés comme promoteurs des droits sociaux, allant du droit à un minimum de sécurité et le bien être économique, jusqu'au droit de profiter intégralement du légat social, ou s'insère le droit au loisir.

     Il est nécessaire de montrer que l'accès au loisir par la population ne se termine pas aux propos basés dans la réalisation d'activités qui visent simplement la diversion et le relâchement aliénés, non contextualisés de la dynamique sociale (GOMES, 2004). La signification du loisir doit être alors redimensionnée en tant qu'un droit social et en tant qu'une possibilité de production culturelle.

    Aborder la question des droits sociaux signifie penser de nouveausur les dilèmes cruciaux existents non pas seulement au Brésil, mais aussi dans le monde contemporain, en suscitant des questions sur les possibilités de rendre la société plus juste plus égalitaire. Tout d'abord, la réflection sur les droits sociaux peut évoquer un sentiment d'impuissance pour modifier l'ordre institué, établi dans la dichotomie entre la grandeur des idéaux, exprés dns la loi et la dure réalité du quotidien (TELES, 1999).

    Il est certain que de nos jours, il arrive une évidente fragilité des conditions de vie des majorités, suivies de la destitution des droits, qui signifie une vraie érosion des médiations politiques entre les sphères publiques et l'univers social. A partir de ces idées, surgit le consensus qui considère le marché comme l'unique et l'exclusif principe capable de structurer la société et, devant ses impératifs, il n'y a rien à faire, si ce n'est pas administrer ses exigences en accordant tous les composants de la vie sociale - y compris le loisir-à ses règles. Mais cela est une manière restrite de travailler la question des droits sociaux. La discussion sur les droits sociaux a besoin d'aller au-delà de la pure indignation contre la misère du monde, en changeant l'axe d'analyse. Il est nécessaire donc de les penser de nouveau non pas seulement à partir des dilèmes qui se présentent, mais aussi des questions qui peuvent s'ouvrir.

    Ainsi, les droits sont-il aussi une manière de prononcer et nommer l'ordre du monde, en produisant de nouveaux sens d'expériences jusqu'alors silencieuses dans le jeu des relations humaines, comme l'a affirmé SENNETT (1998). Il est nécessaire de déchiffrer des perspectives pour le loisir sous cet angle, des perspectives ouvertes dans l'horizon des expériences démocratiques qui, malgré les limites rencontrées dans ces temps d'incertitude, continuent fermes, résistantes et se trouvent dans la réalité brésilienne.

    Réfléchir sur le loisir en tant qu'un droit social, met, inévitablement, le point de discussion sur les conquêtes historiques et sociales auxquelles il est attaché. Ces conquêtes disent respect aux revendications pour l'établissement d'un temps institutionalisé par le loisir concrétisé, principalement, dans les lois des travaux réduites par la limitation de la journée du travail, dans la fin de la semaine, dans les fêtes annuelles et les fériés rémunérés. D'une certaine façon, ce sont ces moments, ceux qui sont "consacrés" au loisir non pas seulement au Brésil, mais dans le monde entier.

    Il est nécessaire d'éclairer quelques points relationnés à cet entendement de loisir, objet qui se rencontre, aujourd'hui dans un processus continu de reconstruction de sens dans notre réalité socioculturelle et historique.Tout d'abord il est fondamental montrer que ces temps "institutionalisés" ne garantissent pas une vie réellement gratifiante et qualitative de loisir. Mais au moment où on conçoit que loisir sous le point de vue historique-social, on ne peut pas l'associer aux luttes par ce droit, socialement enraciné dans la catégorie temps. La raison du loisir être conçu non pas comme un privilège de peu de gens, mais comme une conquête de tous reléve justement de ces aspects.

    Le fait d'associer les conquêtes historiques et sociales à la dimension institutionalisée de temps ne mène pas à abandonner la possibilité de ce que les autres "temps" puissent constituer des moments très féconds pour le loisir. Pour que cela arrive, il est fondamental qu'il ait une autonomie des sujets pour la démarche/organisation de sa vie personnelle/sociale conforme ses souhaits. Cette démarche/organisation s'observe à l'interlocution de l'aspect temps avec une autre dimension: la notion de culture.


Le loisir en tant qu'une possibilité de production de culture

    Quoique le mot culture lui-même enveloppe une intense pluralité de définitions, les tentatives pour le définir surgissent justement de la nécessité de comprendre les systèmes de significations engendrées par les sujets sociaux engagés au changements historiques, intimement relationnés au dynamisme de la société. Pour qu1il y ait culture - affirme encore DE CERTEAU (1995) - il ne suffit pas d'être l'auteur de pratiques sociales, il est nécessaire que ces pratiques soient significatives pour les sujets qui les réalisent.

    Pour cette raison, le processus de constitution historique de la culture inclut non pas seulement les acquis de la civilisation, mais aussi d'amples notions capables d'englober tout l'exercice symbolique de le vie en communauté. Ainsi, la culture invoque des domaines symboliques et matériaux, et son analyse enveloppe la relation entre les deux. Outre cela y se trouve aussi la quête de la compréhension des gestes, du comportement des sujets et des échanges symboliques engendrées dans la vie quotidienne d'une communauté, étant comprise tant comme une forme de vie renfermant des idées, des attitudes, des langages, des structures de pouvoir-qu'une complexité de pratiques culturelles reliées dynamiquement, soit religion, science, art, architecture, organisation politique, marché, travail, loisir, entre autres. Chacun de ces éléments concrétise des valeurs déterminés, en changeant les significations, et son ensemble dessine-t-il la forme de la culture.

    La culture signifie donc le terrain institué des pratiques, des représentations, des langues et des moeurs d'une certaine communauté renfermant aussi les formes symboliques instituantes de la vie populaire quotidienne, qui contribuent à la permanente reconstruction de sens. La caractéristique de base de cette complexité culturelle symbolique est une pluralité de significations précédentes de diverses manifestations. Ainsi le loisir en tan qu'un des éléments de l'exercice de citoyenneté, ne peut pas être vu à peine par la perspective formelle de la catégorie temps institutionnel. Sans nier

    l'importance des luttes sociales auxquelles le loisir est attaché, celui-ci se concrétise en un temps qualifié, culturellement redimensionné par les sujets qui le vivent. Même attaché à l'aspect temps, le loisir dépasse et dilate les délimitations mises par les moments institués par ce fin, étant le fruit de tout ce que l'humanité est en train de produire socialement et culturellement.

    De cette façon, le loisir représent-il aussi une possibilité de production de culture, par le moyen de la vie de différents contenus. Ce vécu est mobilisé par le souhait et traversé par les sens de liberté, d'autonomie, de créativité et de plaisir, lesquels sont collectivement construits, influenciés et limités par plusieurs aspects sociaux, politiques et économiques.

    Affirmer le rôle des sujets comme "producteurs culturels" signifie amplier les possibilités de propriété des conditions de production du savoir théorico-pratique, plaisant et éducatif qui peuvent traverser les vies de loisir, en cherchant la création, et non pas la simple consommation de culture. Le loisir peut, encore servir de stimulation à ces sujets, persévérés dans la lutte pour la conquête de l'autonomie et pour la garantie d'une vie digne, en dépassant les barrières des discours idéologiques oppresseurs et injustes vérifiés dans nos milieux sociaux.

    En somme, en tant qu'une pratique sociale relationnée aux différentes dimensions de notre société (telles que le travail, l'économie, l'éducation, et la politique), le loisir est ici compris en deux perspectives: comme un droit social, en principe provenant des conquêtes des travailleurs pour un temps légalement réglementé; et comme une possibilité de production de culture par le moyen de la vie ludique de différents contenus, mobilisée par le souhait et traversée par les sens de liberté, autonomie, créativité et plaisir (WERNECK, 2000).

    En même temps que la signification de loisir est ampliée et redimensionnée, ce repenser a-t-il besoin d'incluire la recherche de nouveaux sens pour les diverses dimensions sociales qui l'influencent, surtout le travail dans notre société, le travail est-il en train d'être réduit au niveau du simple labeur par la majorité des travailleurs, traduit en effort fatigant et routinier qui a la survie comme objectif. Au loisir il resterait, ainsi, compenser les frustrations vécues dans le travail. Sur cet aspect, il est nécessaire de se rappeler de ce que nous dit RIESMAN (1971), dans son oeuvre classique La foule solitaire, écrite à la moitié du XX siècle. Cet auteur souligne que la charge lancée sur le loisir due à la désintégration du travail est très grande pour que l'on puisse l'affronter. Le loisir lui-même n'est pas capable de sauver le travail mais ils s'affaiblissent ensemble, et seulement le loisir pourra-t-il être significatif pour les personnes si le travail revêt-il aussi ce sens. Ainsi, les qualités cherchées par nous dans le loisir auront plus de possibilités de devenir une réalité si l'action politique et sociale dirige la bataille en deux fronts, celui du travail et celui du loisir.

    Il est nécessaire de penser à d autres formes d'organisation du travail, dans lesquelles les individus puissent avoir l'autonomie, développer l'activité, l'esprit critique et la capacité de décision.

    Pour terminer cette analyse, j'appelle aux observations de ANTUNES (1999), qui souligne que, pour que le travail soit doté de sens, ça sera aussi (et décisivement) par le moyen de l'art, de la poésie, de la peinture, de la littérature, de la musique et du loisir, tout en possibilitant que l'être social soit humanisé et émancipé dans son sens le plus profond.


Considérations finales

    D'aprés les réflections esquissées dans ce texte, pour considérer le loisir comme un des éléments de l'exercice de citoyenneté engagé à la qualité de vie des hommes et des femmes de différentes tranches d'âges, classes sociales, croyances et ethnies, il est nécessaire d'aller au-delà de la simple dénonce et dela simple critique des problèmes qui tombent sur cet aspect, déplaçant ainsi l'axe d'analyse pour un "horizon de possibles". De cette façon, seulement la lutte politique elle-même peut être capable de surmonter les limites qui diminuent notre compréhension et nos expériences de loisir. Si d'un côté le loisir peut produire des questions idéologiques, de l'autre côté aussi peut-il devenir une ressource précieuse qui contribuera à la construction d'une autre société, plus juste et plus humanisée.

    En outre, il est imprinscindible de penser le loisir et le travail d'une manière ample et engagée à la conquête d'une vie avec plus de sens et de qualité tout en cherchant analyser ses interrelations et évaluer les possibilités de promouvoir un changement culturel, dans le sens de la construction d'un monde plus humain, plus juste, ludique et significatif pour le monde: éléments essenciels pour la recherche de nouveaux sens pour le loisir en tant qu'un droit social et une possibilité de construction culturelle.


Références Bibliographiques

  • ANTUNES, Ricardo. (1999). Os sentidos do trabalho; Ensaio sobre a afirmação e a negação do trabalho. São Paulo: Boitempo Editorial.

  • DE CERTEAU, Michel. (1995). A cultura no plural. Campinas: Papirus.

  • GOMES, Christianne L. (Org.). Dicionário Crítico do Lazer. Belo Horizonte: Autêntica Editora, 2004.

  • REIS, Elisa P. (1998). Processos e escolhas: estudos de sociologia política. Rio de Janeiro: Contra Capa Livraria.

  • RIESMAN, David. (1971). A multidão solitária. São Paulo: Perspectiva.

  • SENNETT, Richard. (1998). O declínio do homem público: as tiranias da intimidade. São Paulo: Companhia das Letras.

  • TELES, Vera S. (1999) Direitos sociais: Afinal, do que se trata? Belo Horizonte: Editora UFMG.

  • WERNECK, Christianne L.G. (2000). Lazer, trabalho e educação: Relações históricas, questões contemporâneas. Belo Horizonte: Editora UFMG-CELAR/DEF/UFMG.

Otros artículos sobre Historia
Outro artigos em Portugués

  www.efdeportes.com/
http://www.efdeportes.com/ · FreeFind
   

revista digital · Año 11 · N° 97 | Buenos Aires, Junio 2006  
© 1997-2006 Derechos reservados